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Chateau Vin |
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Edition du 30/05/2023 | ![]() |
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> Nos dégustations de la semaine
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Château HAUT-MARBUZET
❤❤❤❤❤ Au sommet, et de loin, et cela s?explique par un formidable rapport qualité-prix-régularité, associé ç-à des prix particulièrement doux (confer Éditorial). En effet, ce cru, marqué par la ?patte? et la passion d?Henri Duboscq, renvoie à un jardin d?enfants un bon nombre de crus surbarriqués et beaucoup plus chers. Il faut dire qu?Henri, secondé par ses fils Bruno et Hugues, est particulièrement chaleureux et sait de quoi il parle quand on aborde le sujet de l?élevage en barriques ou du terroir. Un vignoble de 66 ha, complanté à 50% de Cabernet-Sauvignon, 40% de Merlot, 5% de Cabernet franc et 5% de Petit Verdot. L?âge moyen des vignes est de 30 ans. Les vendanges sont manuelles avec recherche de surmaturité. Les vins sont élevés en barriques neuves pour chaque millésime, mais avec une maîtrise exceptionnelle pour choisir l?origine du bois et ne pas ?abrutir? le vin, avec les essences à grain fin adaptées à son cru. Il faut dire qu?une expérience de quelque soixante années, cela aide... ?Un vin n?a de génie que le génie de son terroir?, aime préciser Henry Duboscq. On pourrait donc penser que les hommes ne servent à rien, poursuit-il. À Haut-Marbuzet ce n?est pas tout à fait le cas. Le terroir de Saint-Estèphe donne des vins austères, virils et agressifs alors, que, par tempérament, je suis un homme volubile, extravagant et caressant. Ainsi, pour produire un vin que j?aime et qui me ressemble, je me suis battu ?bec et ongle? contre ce terroir pour produire le plus marginal des Saint-Estèphe, c?est-à-dire, et cela m?a souvent été reproché, un vin séducteur dès sa mise en bouteilles, alors que ce n?est pas le style d?un Saint-Estèphe classique. J?ai dompté mon terroir par des méthodes de vinification qui me sont propres, et dont j?ai été un peu le pionnier. Le logement intégral du vin en barriques de chêne renouvelées tous les ans. J?avais découvert qu?un vin en barrique neuve puisait dans son contenant une onctuosité parfumée qui masquait l?agressivité traditionnelle venue du terroir. J?ai donc fait des recherches d?associations de différents chênes, sachant que, pour le bois aussi, l?influence du terroir apporte des saveurs différentes, selon les origines des chênes. C?est ainsi, que j?ai découvert que les chênes de l?Allier à forte chauffe, donnaient à mon vin ces notes empyreumatiques très caractéristiques. Je me suis rendu compte que les chênes de la forêt de la Nièvre apportaient ces légères notes toastées et un rien mentholé. Les chênes de la forêt de Tronçais à forte chauffe apportaient, eux, des notes de violette, de cassis et de framboise. Ainsi, l?association de ces différents chênes, et en fonction des millésimes, par leur vigueur tannique, donnaient au vin, une complexité très intéressante et gommaient, dans leur jeunesse, l?austérité et la rigueur des vins de Saint-Estèphe. On aurait pu penser, que le terroir était brimé, faussé par ces ajouts de chêne, c?était une erreur, car, après vieillissement, on se rend compte que l?influence des hommes et les techniques disparaissent, le terroir reprenant le dessus. Au bout de 4-5 ans, les tanins un peu virils de Saint-Estèphe dans leur jeunesse sont atténués, sont féminisés, comme quoi, le temps finit toujours par amenuiser les virilités les plus excessives. Voir également le Médoc Château Layauga-Duboscq.
Henri Duboscq nous précise que ?le 2021 est à l?élevage, mais, déjà, le nez est très aromatique, le fruité est intense et semble être l?avant-garde de délices gustatifs évidents. L?attaque prolonge les impressions du nez en provoquant une gourmandise irrépressible. Le milieu de bouche est caressant, éclatant de fruits, moins structuré que celui de ses aînés 2020 et 2019. Après les élixirs que furent 2019 et 2020, le millésime 2021 redevient une boisson noble et génératrice de félicité dont chaque gorgée stimule l?envie de la suivante. 2021 : 55% Merlot, 40% Cabernet-Sauvignon, 4% Cabernet franc et 1% Petit Verdot, élevage : logement en barriques neuves à 80 %. Actuellement, on peut savourer le 2019 (production de 40 hl/ha). tanins ultra mûrs, très présents. D?une couleur sombre, étincelante et intense. Le nez délicatement toasté avec une touche de violette et de bigarreaux. Le vin correspond au style habituel de Haut-Marbuzet, intense, fruité et mûr. Retenu à l?attaque, opulent en milieu de bouche, le vin évolue, plein, juteux, puissant, éclatant. Après 2018, on vit un ré-enchantement qui s?apparente à un miracle renouvelé. Elevage : logement 100 % barriques neuves. Ce 2019 est un très grand millésime au beau potentiel de garde. Les millésimes 2018, 2019 et 2020 sont éblouissants. Vous savez, avec 2020 j?ai fait ma soixantième vendange ! Je dois être le vigneron qui tient le record des vendanges dans le bordelais. Ce 2020 est vraiment un millésime exceptionnel dont je vous reparlerai mieux l?an prochain après son élevage au calme dans mes chais.? Depuis le premier Guide (!), on partage avec Henti Duboscq passion, enthousiasme et bienveillance, alliées à une convivialité extraordinaire, bien rare dans sa région... Incontournable, donc, son Saint-Estèphe 2019, peut-être le plus grand millésime du Château, puisqu?il a tout : puissance et distinction, chaleur et ampleur, une très grande complexité d?arômes (griotte confite, violette, grillé?), un vin d?une grande harmonie, d?une très belle matière en bouche, majestueux, de très grande garde. Le 2018, c?est, dans un style plus classique, aussi archétype de ce que doit être un grand vin typé de Bordeaux, concentré, de robe foncée, avec beaucoup de structure, au nez complexe où prédominent le cassis, la groseille et le cuir, charpenté et gras, de bouche puissante dominée par les fruits cuits à noyau et les sous-bois, de grande garde. Toujours remarquable, ce 2017, très séduisant, mêle concentration aromatique et souplesse, un vin aux senteurs de griotte mûre, coloré, de bouche soyeuse et persistante avec ces nuances de fumé caractéristiques, toujours très fin. Vous allez encore exciter vos papilles avec ce 2016, dense et corsé, aux notes fruitées, épicées, avec une belle concentration représentative du millésime, un vin charnu et structuré, de couleur pourpre, riche en arômes, où dominent en bouche les fruits rouges frais et une note poivrée, un vin qui mérite un peu de patience. Le 2015, de couleur grenat intense, bien charnu comme nous les aimons, aux notes de pruneau, est un vin marqué par son équilibre et son harmonie, qui associe puissance et distinction, de garde, naturellement. Le 2014, sent les petits fruits cuits, mêlant puissance, typicité et souplesse, de robe grenat soutenu, très aromatique en bouche, aux tanins très équilibrés. Le 2013, bien corsé et savoureux, aux tanins riches, souples, est bien équilibrés, au nez intense (mûre, groseille, épices...), en bouche très parfumée, avec des notes de cerise mûre et de truffe, fondue et intense. Superbe 2012, ?chatoyant?, dit Henri Duboscq, d?une puissance en bouche, un grand vin, charmeur, très parfumé (griotte, humus...), mêlant exubérance au palais et finesse tannique avec une très jolie finale grillée, le style parfait de Haut-Marbuzet dans sa jeunesse. Le 2011, est plus ?Saint-Estèphe?, avec une belle structure, dense et persistant, bien corsé, qui sent bon la framboise, la prune et l?humus, d?excellente bouche. Très grand 2010, qui dégage un très beau nez intense, des tanins bien présents mais enrobés, un vin très équilibré, dense au palais, où dominent la fraise des bois mûre et le poivre, mêlant structure et charnu, de grande garde. Le 2009 est splendide : de la finesse, de la complexité, de l?amplitude, un très grand vin où s?entremêlent la fraise des bois mûre, la griotte et l?humus, un vin corsé et gras, aux tanins bien présents et fondus à la fois, un millésime déjà très séducteur mais de grande évolution. On poursuit avec ce 2007, classique du millésime, ample, très parfumé, tout en souplesse, aux connotations de fruits, de cannelle et d?humus en bouche. Le 2006, est très typé par ce terroir de Saint-Estèphe, d?une complexité certaine, avec des nuances de myrtille et de grillé, de bouche puissante. Le 2005, se goûte très bien, dense, souple, structuré, au bouquet subtil et intense à la fois, un vin qui développe des arômes séduisants de cassis et de sous-bois, puissant. Le 2004, est exceptionnel, très parfumé, complexe, aux nuances de fruits noirs macérés, de cuir et d?épices, de bouche charnue mais distinguée. Le 2002, est dans lignée, un beau vin ample, riche au nez comme aux papilles, avec ces notes de mûre et d?humus, aux tanins savoureux, dense. On se régale avec le 2001, à la fois très souple et dense, d?une grande ampleur, où les fruits cuits côtoient le poivre rose et le musc, d?une longue finale, idéal sur une cassolette de ris et rognons de veau à la moutarde ou un simple tournedos grillé. On s?oriente ensuite vers ce qui fait la force d?un grand vin, sa capacité d?évolution, en faisant un ?saut? vers ce 1990, d?une grande longueur, au nez comme en bouche, avec ce côté légèrement ?rancio? qui lui va parfaitement, aux tanins généreux, avec cette bouche bien charnue, ample et séduisante. Le 1989, est plus ?chaud?, dominée par les fruits à noyau et la cannelle, un vin que l?on appréciera sur un foie gras aux figues, par exemple. Le 1987, parvient à maturité, il est à son apogée. Le 1986 est superbe, robe rouge teintée cerise noire, de bouche très équilibrée, au nez où se devinent les fruits mûrs, l?humus et les épices (cannelle, poivre), opulent, mêlant charpente et distinction, un très grand vin parfait avec un veau en cocotte aux épices ou une pastilla de pigeon. Henri, Hugues et Bruno Duboscq |
Famille SABON DE ROCHEVILLE
❤❤❤❤❤ Les 8.5 ha de vignes en Châteauneuf-du-Pape se répartissent sur deux terroirs : le plateau de ?Pied de Baud? et le quartier ?les Galimardes?. Mylène Rocheville présente des Châteauneuf-du-Pape rouges élaborés avec des cépages classiques : Grenache, Mourvèdre, Syrah, Cinsault et Vaccarèse, et un Châteauneuf-du-Pape Blanc avec quatre cépages : Roussanne, Grenache Blanc, Clairette Blanche et Bourboulenc. L?exploitation s?étend aussi sur la commune de Bollène avec une jeune Oliveraie ?d?olives vertes?. Guillaume Rocheville, son époux, élabore des CDR Bio et cultive des Oliviers sur la commune de Nyons, parfait pour découvrir leurs magnifiques olives noires variété Ubac ?Gourmandise de Bernard?, les premières olives de bouche de Bollène). HVE depuis 2019.
Pour Mylène Rocheville, ?Les vendanges 2021 ont été assez ?rapides?, car tout le quartier Sud a gelé, je n?ai donc pu récolter que 45% du volume, ce qui correspond au quartier nord. Et j?ai pris la décision le lendemain du gel du 7 avril, de ne pas faire de bouteille pour 2021. J?ai donc vendu en vrac cette récolte. N?ayant pas de vins 2021, les vins et millésimes à la vente en 2022 sont à peu près les mêmes qu?en 2021. C?est-à-dire le Châteauneuf-du-Pape Blanc 2020, le Châteauneuf-du-Pape rouge 2019 et des millésimes de 2013 à 2020 ainsi que la cuvée Gypa. Sur le domaine, nous avons toujours notre ?rando-terroir? avec notre ?rando-apéro?, ainsi que notre jeu de piste. Cette année sera rythmée par la préparation des 10 ans du Serre des Mourres qui aura lieu en avril 2023 !? Le Châteauneuf-du-Pape rouge Le Serre des Mourres 2020, Grenache, Syrah, Mourvèdre, Cinsault et Vaccarèse, vignes de 50 ans, terroir de galets roulés et d?argile rouge, est un vin très typé, dense, de bouche pleine et riche, de belle robe foncée, au nez de cerise confite, de prune et d?humus, associant puissance et distinction (22 €). On se régale toujours avec le Châteauneuf-du-Pape rouge Le Serre des Mourres 2019, il est velouté, persistant en bouche, charnu et très aromatique, où les fruits noirs très mûrs se fondent avec des notes de poivre rose. Le 2015, est un vin de bouche puissante et dense, aux tanins bien fondus, où s?entremêlent des notes de petits fruits rouges bien mûrs et de réglisse, de belle évolution (25 €). Leur Châteauneuf-du-Pape Blanc Marcangelin 2020, qui fleure bon le musc et l?aubépine, est tout en bouche, de robe brillante et limpide, d?une jolie rondeur. On se fait aussi plaisir avec leur CDR Rosé cuvée Angèle 2021, Bio depuis 2013, il est légèrement épicé, de robe légère, associant nervosité et suavité (7 €). Mylène Rocheville - Earl Le Serres des Mourres 15, avenue Saint-Joseph (Caveau : 117, rue de Montélimar 26110 Nyons)
84230 Châteauneuf-du-Pape Tél. : 06 07 12 18 27 Email : sabonrocheville@gmail.com www.sabon-de-rocheville.com
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Domaine David SAUTEREAU
❤❤❤❤❤ Ce domaine compte 8 ha, et des vignerons de père en fils depuis 10 générations. On s?applique ici à harmoniser modernisme et tradition en conservant la typicité du Sancerre.
?Le terroir de Sancerre est magnifique, précise David Sautereau, et permet de sublimer le Sauvignon Blanc et le Pinot Noir. L?expression du terroir est pour moi primordiale. Aucune étape, aussi bien dans les vignes qu?en cave, ne doit être laissée au hasard pour veiller à préserver toute la richesse de cette expression.? Remarquable Sancerre Blanc 2018, au nez subtil et persistant (brioche, agrumes), complexe, qui associe fraîcheur et charpente, un vin que nous avons particulièrement apprécié par sa complexité d?arômes et sa longueur, toujours une référence dans la région. Beau Sancerre rouge 2017, de robe rubis intense, aux senteurs de prune et de griotte, de très bonne structure, c?est un vin charmeur, ample, bien typé, très parfumé au palais. Également le Sancerre rosé 2018, avec un nez complexe où la mûre s?associe à la framboise, une bouche intense et raffinée à la fois, à ouvrir sur des tagliatelles au basilic et pignons ou un carpaccio de bœuf. David Sautereau Les Epsailles
18300 Crézancy-en-Sancerre Tél. : 02 48 79 42 52 Email : contact@sancerre-sautereau.com www.sancerre-sautereau.com
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